Novembre 7, 2023
Manager, Mid-Market Sales, France
Le temps où les entreprises du secteur de la logistique, du transport et, plus largement, toutes celles qui gèrent des opérations physiques étaient à la traîne en matière de déploiement du numérique est aujourd’hui derrière nous. Bien qu’historiquement moins bien équipées par les plateformes technologiques que de nombreuses entreprises considèrent comme acquises, la vitesse du changement s'accélère, alimentée par un intérêt toujours croissant pour les données.
Si la télématique existe depuis des années, ce n'est que récemment que les capteurs et les dashcams (caméras embarquées) équipant les véhicules ont été reliés entre eux et connectés via le Cloud à la plateforme logicielle de l’entreprise. Cette évolution a été rendue possible par le développement de l'internet des objets (IoT) et des réseaux cellulaires à large bande passante type 4g et 5g qui ont permis de diffuser des volumes considérables de données en temps réel. Parallèlement, les capacités du Cloud et du stockage des données ont ouvert la voie à l'intelligence artificielle (IA) et à l'automatisation.
Désormais, les flottes de véhicules, quel que soit le métier du conducteur (construction, commerciaux, chauffeurs-livreurs), font partie d'un écosystème IoT qui fournit des données permettant de rendre les opérations plus sûres, plus efficaces et plus durables. L'échelle de cet écosystème connecté est si vaste que l’on peut aujourd’hui dire qu’il est l’un des plus grands et des plus complexes de la planète.
Des millions de véhicules parcourent des milliards de kilomètres chaque année, recueillant chacun des trillions de données. Ne serait-ce qu’à l’échelle de notre entreprise, les trajets effectués par les véhicules des clients Samsara représentent 1,9 milliard de trajets par an qui, mis bout à bout, génèrent quelques 6 trilliards de données. Bien qu’ils puissent paraître impressionnants, ces chiffres n'ont toutefois pas beaucoup de sens en soi. Ce sont plutôt les informations qui découlent de ces données qui présentent un réel intérêt. C’est là qu’entrent en jeu l’intelligence artificielle et l’automatisation. En s’appuyant sur ces technologies comme « co-pilote », les gestionnaires de flotte peuvent donner un sens aux données et accélérer la transformation de l’entreprise à tous les niveaux.
Sur le terrain, l’IA facilite déjà le quotidien des conducteurs en automatisant bon nombre de processus et de tâches manuels et en digitalisant des informations qui étaient précédemment manuscrites. Au niveau du back office, l’IA est utilisée pour analyser et organiser des données cloisonnées et améliorer la prise de décisions stratégiques. Au volant, les caméras assistées par l’IA détectent les comportements à risque en matière de sécurité routière, tels que le talonnage ou l'envoi de SMS au volant, et alertent avant que ne se produisent un accident ou une collision. Les données ne servent donc pas uniquement qu’à la performance économique - elles peuvent aussi sauver des vies : depuis le déploiement de nos solutions chez nos clients, plus de 120 000 accidents ont pu être évités.
Cette transformation du secteur des opérations physiques est mise en évidence dans le récent rapport « State of Connected Operations Report 2023 » de Samsara, qui montre que des changements technologiques sans précédent sont en cours, depuis les véhicules autonomes, l'IA et les énergies alternatives, en passant par la robotique et bien d'autres encore.
Prenons l’exemple de l’un de nos clients: Lanes Group. Principal fournisseur de solutions de traitement des eaux usées et plus grand spécialiste indépendant du drainage au Royaume-Uni, Lanes Group utilise désormais la réalité virtuelle pour former son personnel. Avant même d’être envoyés sur le terrain, les nouveaux employés sont formés à l'aide de lunettes de réalité virtuelle, par exemple pour simuler une intervention dans une tranchée pour réparer une canalisation cassée. Grâce à cela, ils peuvent non seulement comprendre ce que représentent les opérations quotidiennes, mais aussi apprendre et mettre en pratique les procédures de sécurité avant même d’avoir à être confrontés, sur le terrain, à tel ou tel évènement.
Autre exemple aux États-Unis avec ConGlobal. Entreprise de transport intermodal de conteneurs de marchandises entre les dépôts ferroviaires, les ports et les plates-formes routières, ConGlobal s’est équipée de camions et des chariots élévateurs téléopérés avec la technologie Samsara. Cela représente un véritable tournant pour cette entreprise qui peut désormais commander à distance des chariots élévateurs ou des camions pour effectuer des manœuvres (même à des centaines de kilomètres). L’intérêt ? Il n’y a plus de risque d’accidents de personne : si un incident survient, les dommages ne seront que matériels.
Ce type de transformation numérique tend à se généraliser. Et il ne s'agit pas seulement de ces exemples « extérieurs » : en interne, les entreprises transforment aussi numériquement leurs activités.
Mais il reste encore beaucoup à faire. Alors que les grandes organisations et une large part de PME ont déjà pris ce tournant, d’autres ne sont qu’aux balbutiements de leur numérisation, voire n’ont pas encore entamé ce virage, pourtant crucial aujourd’hui. Mais si l'on se fie à la vitesse d'adoption constatée ces deux dernières années dans les petites et moyennes organisations, cela ne devrait plus tarder.